Infections à Paramyxovirus chez les Reptiles

Auteurs-es

  • Rachel E. Marschang Laboklin GmbH & Co. KG Author

Mots-clés :

Paramyxoviruses , Reptiles, Ferlavirus

Résumé

Les paramyxovirus du genre Ferlavirus sont le plus fréquemment rencontrés chez les serpents, mais peuvent également infecter les lézards et les chéloniens. Ils provoquent principalement des atteintes respiratoires, mais également des syndromes systémiques. Le pancréas est souvent concerné, et des signes nerveux centraux ont régulièrement été décrits chez les animaux atteints. Les ferlavirus comprennent des virus génétiquement diversifiés, regroupés en au moins quatre génogroupes désignés A, B, C et « tortue ».

L’infection naturelle se ferait par voie aérosol ou par contact avec des sécrétions contaminées. Les animaux infectés peuvent excréter le virus par voie orale et cloacale. La transmission aérienne au sein de grandes collections a été documentée. La période d’incubation des infections à ferlavirus peut être extrêmement variable, et certaines espèces de reptiles peuvent héberger le virus sur le long terme.

Le développement de la maladie semble dépendre de plusieurs facteurs, notamment la souche virale, l’espèce hôte et l’environnement. La réponse immunitaire, le degré d’inflammation et les infections bactériennes secondaires jouent probablement un rôle important dans l’évolution clinique.

Le diagnostic des infections à ferlavirus repose soit sur la détection directe du virus, le plus souvent par PCR, soit sur la mise en évidence d’anticorps dirigés contre les ferlavirus, principalement par test d’inhibition de l’hémagglutination (HI). L’excrétion virale étant souvent irrégulière chez les animaux infectés naturellement, une combinaison de prélèvements oraux, cloacaux et de lavage trachéal constitue vraisemblablement la meilleure option pour la détection in vitro du virus.

Dans l’ensemble, les ferlavirus représentent une cause majeure de pathologie chez de nombreuses espèces de reptiles. L’existence de porteurs chroniques et la capacité de ces virus à provoquer des épizooties sévères en captivité en font des agents particulièrement préoccupants lors des examens en quarantaine. Le diagnostic peut s’avérer complexe et nécessiter des prélèvements répétés ainsi que le recours à plusieurs approches complémentaires.

Publié

2025-04-12

Numéro

Rubrique

Pratique

Catégories