Détresse respiratoire chez un lapin de compagnie (Oryctolagus cuniculus)

Auteurs-es

  • Audrey Palmero Author
  • Quentin Zachée Author

Mots-clés :

bradycardie, Oryctolagus cuniculus, myocardiopathie dilatée, pimobendan

Résumé

Un lapin mâle non stérilisé de 6 ans (Oryctolagus cuniculus) est présenté en urgence pour détresse respiratoire. Il souffre d'une maladie dentaire depuis quelques années. À l'examen clinique, le lapin est en discordance et dyspnée expiratoire sans écoulement nasal. Des bruits respiratoires sont audibles à l'auscultation pulmonaire et il est bradycarde. Une affection pulmonaire, bronchique et/ou pleural sont recherchées. Les radiographies thoraciques sont en faveur d’une cardiomégalie et un œdème pulmonaire est suspecté. Les radiographies abdominales montrent un iléus généralisé. Après deux heures d'oxygénothérapie et de diurétiques, l’électrocardiogramme du patient souligne une bradycardie sinusale. L'échocardiographie permet de diagnostiquer une myocardiopathie dilatée. Après 48 heures de soins intensifs, le patient sort d’hospitalisation sous bénazépril, furosémide, pimobendan, métoclopramide et nourrissage. Chez les lapins, la cardiomyopathie dilatée peut être idiopathique, liée à l'âge ou à la race (race géante), infectieuse ou toxique. Un lien entre un stress important et l'action des catécholamines est également décrit en faveur d’une myocardiopathie dilatée ischémique. Le traitement de la cardiomyopathie dilatée est similaire à celui des carnivores domestiques. Néanmoins, chez le lapin, la difficulté est de suspecter une pathologie cardiaque. Avec le thymus, l'interprétation des radiographies thoraciques n'est pas toujours facile. Le praticien peut s'aider de la mesure de la pression artérielle, d'un électrocardiogramme et de l’évaluation de l'index de Buchanan. Cependant l'échocardiographie reste l'examen à privilégier pour un diagnostic de certitude.

Publié

2021-06-01

Numéro

Rubrique

Cas cliniques

Catégories