Traitement alternatif de la pododermatite sur une poule
Résumé
Chez les poules (Gallus gallus), les pododermatites aiguës ou chroniques constituent des motifs courants de présentation en consultation vétérinaire. Ces pododermatites se définissent comme des infections douloureuses de la peau des pattes et des structures anatomiques sous-jacentes. Dans leur ensemble, les pododermatites ont une origine multifactorielle dont le déterminisme final est une infection bactérienne au départ d’une plaie cutanée de la face plantaire avec souvent pénétration des tissus plus profonds. Bien que Staphylococcus aureus soit l’espèce bactérienne la plus fréquente, d’autres bactéries sont régulièrement isolées de cas cliniques telle que Escherichia coli, Pasteurella spp., Klebsiella spp., Clostridium spp., Corynebacterium spp., Bacillus spp., Diplococcus spp., Nocardia spp., Actinobacillus spp., Actinomyces spp., Aeromonas spp., Proteus spp. et Pseudomonas spp. Dans de rares cas, des infections à Candida spp. et Aspergillus spp. semblent également pouvoir jouer un rôle dans la pathologie. Les facteurs prédisposants aux pododermatites sont bien connus. De mauvaises conditions de logement avec une hygiène insuffisante, une humidité des litières trop élevée, un sol abrasif, des perchoirs non-adaptés (carrés ou rectangulaires), une alimentation carencée par exemple en vitamine A, un surpoids de l’animal et un manque d’activité physique des animaux, sont autant de causes à la base de pododermatites. Enfin, une prédisposition génétique de certaines races ou souches de volailles ne peut être exclue. En l’absence de traitement, les lésions locales déjà très invalidantes peuvent permettre l’extension de l’infection voire conduire à des septicémies dans les cas les plus graves.
Cet article présente un cas clinique de pododermatite traité avec une technique simple et non-invasive, en alternative aux traitements chirurgicaux et médicamenteux habituels.